Cet ouvrage est le fruit d’une longue pratique des pathologies actuelles, étayée par une réflexion théorique rigoureuse.
Ouvrage intéressant, à découvrir par les praticiens du psychodrame.
Les cas cliniques décrits présentent des identités floues, peu accessibles à une approche psychanalytique ou psychothérapeutique classique, vu la mise en place immédiate de défenses. Car dans ce type de pathologie, les conflits sont profondément ancrés dans le corps.
L’approche de Monique Dechaud consiste à réveiller la mémoire du corps, à le décoder. Elle utilise « le divan » de façon originale et créative. En tant que psychanalyste, elle se place face à l’analysant, elle l’invite à repérer les vécus sensoriels et à en modifier le tonus dans le contact avec « le divan ».
La PPC (Psychothérapie Psychanalytique Corporelle) est née des échanges avec Ajuriaguerra et s’adresse à des patients ayant des difficultés de symbolisation, aux pathologies du narcissisme, psychoses, affections psychosomatiques…
Dans la cure que propose l’auteur, analyste et analysant échangent leurs regards et abordent le matériel habituellement travaillé en cure, l’accent étant mis principalement sur le ressenti corporel, à travers le divan. Le langage du corps rassemble, en effet, toutes les manifestations corporelles qui ne sont pas symbolisées.
Dans la relation transférentielle, la mémoire du corps est réinvestie par le biais d’un dialogue tonico-émotionnel avec l’analyste. L’analysant peut redevenir sujet de son histoire en expérimentant et, finalement, en maîtrisant les mécanismes d’inhibition et d’excitation de son corps.
Le divan fonctionne comme un objet médiateur et de pacification lorsque des sensations d’hyperactivité, délirantes ou fantasmatiques débordent.
De nombreux cas cliniques viennent illustrer le succès de cette approche et le réinvestissement positif des limites du corps