Le Playback est un théâtre d’improvisation qui propose de passer du récit à la représentation improvisée, surtout corporelle et émotionnelle, relativement peu verbale.
Concrètement, un public est réuni autour d’un thème, un conducteur initie un dialogue avec ce public et, à partir de ces paroles, invite des acteurs à jouer.
Créé par Jonathan Fox en 1975 aux Etats-Unis, le Playback tente de faire rebondir les évocations, les témoignages, de tresser des liens entre les narrations, révéler les facettes d’un thème. Il traite de la parole intime comme de la parole publique. Il s’essaye à écouter, à reformuler un épisode, à condenser un récit, à déplacer une perception. Au cours d’une représentation, une parole porteuse de vie privée devient un espace public. Un dialogue s’établit entre acteurs, narrateurs, spectateurs. Une communication s’instaure par le biais de la narration.
Utilisés chez nous, mais également dans des programmes d’aide aux pays en voie de développement, le Playback est particulièrement vivant pour travailler un thème ou pour donner à un groupe, un quartier, une institution, des participants à un colloque… une « interprétation théâtrale » jamais univoque, jamais littérale, de ce qui a été évoqué. Chaque membre du public pourra ensuite réinterpréter pour lui-même les scènes ou vignettes qui lui ont été présentées et, éventuellement, relacer l’élaboration en groupe.