Irvin Yalom, psychiatre, psychanalyste et thérapeute de groupe est également l’auteur de nombreux romans et essais. Ces ouvrages sont des best-sellers traduits en de nombreuses langues, plus de sept millions de livres vendus !

Dans chaque livre, quelle qu’en soit la forme, il explore l’âme humaine, les arcanes de la pensée, les liens entre l’histoire et un phénomène de société (Le problème Spinoza, La malédiction du chat hongrois, Et Nietzche a pleuré, Au cœur de la nuit, Mensonges sur le divan…). Etablir, en partant de l’expérience de la vie intérieure, des liens et rendre plus compréhensif le présent à la lumière du passé. Et vice-versa.

L’Art de la thérapie s’adresse à de jeunes psychothérapeutes, mais aussi à tous les professionnels de la relation. Avec ses dons de conteur, l’auteur tente de transmettre près d’un demi-siècle d’expérience en tant que thérapeute, de motiver une nouvelle génération dont l’avenir lui semble bien sombre. En cause: la crise économique qui favorise des thérapies trop courtes et peu substantielles ; des écoles de formations trop souvent dogmatiques ; et, surtout, trop de psychothérapeutes semblent faire l’impasse sur leur travail thérapeutique personnel (il insiste sur la nécessité d’une « tranche » tous les cinq ans ainsi que sur la participation à des groupes de soutien, composés de thérapeutes et de cliniciens).Irvin Yalom accorde également une grande l’importance au fait d’avoir une pratique de thérapie de groupe, tant comme participant que comme thérapeute). « Soyez patient en face de tout ce qu’il y a d’irrésolu dans votre cœur et essayez d’aimer les questions elles-mêmes » semble le maître-mot de cet ouvrage-conseils, parsemé d’anecdotes et de dévoilements, d’observations formulées à partir de ses notes et puisées dans sa pratique, associées à ses réflexions philosophiques et éthiques.

Au commencement de la thérapie ? La relation !

La thérapie ne doit jamais être conduite par la théorie, mais au contraire par la relation avec le patient : un processus de dévoilement graduel, le respect d’une frontière délicate entre un peu et pas trop d’objectivité. Tenir scrupuleusement compte de chaque nuance des comportements réciproques, patient-thérapeute. Parvenir à pénétrer exactement l’univers du patient, vérifier ses hypothèses. Ici la prise de notes et la lecture de ces mêmes notes avant chaque séance s’avère indispensable. Contrôler l’ici et maintenant, par exemple en terminant une séance avec la question : « Comment avons-nous travaillé aujourd’hui ? ».

« Oubliez l’écran blanc », « soyez vous-même ».

Utiliser les rêves, d’abord une partie d’un rêve et cela de manière pragmatique. Le garder en notes et en mémoire pour plus tard. Mais être très attentif aux rêves concernant le thérapeute.

Aborder la mort, le plus tôt possible, et se souvenir des dates marquantes dans le parcours du patient.

Yalom utilise également les techniques de la chaise vide, de la rédaction d’épitaphe ainsi que du travail avec des photos de familles…

Il termine cet ouvrage en évoquant les privilèges de la pratique sans oublier ses risques et suggère une série de mesures de protection.

L’ouvrage aborde ainsi les aspects et les enjeux fondamentaux opérant dans les psychothérapies. Leçons données tout en souplesse même si le ton peut paraître léger, voire anecdotique.