Pour Freud, la question de la mort est liée à la problématique du deuil et de la mélancolie. Il récapitule le rapport aux morts, à la mort physique, à la mort symbolique et reprend à ce propos les grandes tragédies classiques, les notions d’éternité, de réincarnation. La référence à Shakespeare traverse sa réflexion.

Lacan rappelle que c’est à la mort qu’une personne devient « un signe d’éternel ».

François Pommier en présentant trois cas cliniques explore la question de l’euthanasie active et celle de l’euthanasie passive qui se résument en fait, à une recherche de la mort pour échapper à la contrainte ou à l’image de la dégradation  du corps et de l’esprit. S’agissant des demandes d’euthanasie, Pommier nous rappelle qu’il est en fait question d’angoisses et de plaintes diverses mais pas réellement d’une demande de fin de vie. D’où l’importance de créer un lieu de parole avec des personnes compétentes pour retrouver une forme d’intégrité de soi. 

Ceux qui pratiquent le génogramme retiendront la contribution de Régine Scelles qui développe l’impact de la mort d’un frère. Elle commence par un descriptif des liens au sein de la fratrie et l’impact sur un enfant du décès d’un frère ou d’une sœur. Le premier exemple qu’elle donne est celui de Salvator Dali. Son frère meurt bien avant sa naissance. Il ne cessera de raconter qu’on ne parlait de lui qu’en fonction du frère disparu. Pour ses parents, il n’avait pas d’existence propre. Son art, ses provocations semblent avoir été les moyens mis en œuvre pour exister. Elle nous évoque également le cas de Vincent Van Gogh dont toute la fratrie était également marquée par le décès d’un frère aîné, surinvesti par les parents. D’autres exemples sont analysés : Victor Hugo et son frère Eugène, le cinéaste Ingmar Bergman, qui ont tous tenté à travers leur art d’exister, de se séparer et de se différencier d’un frère décédé.
 

Une partie intéressante de ce volume est consacrée aux services néo-nataux.